actualités du 29 janvier 2024

Actualité - 29/01/2024

Les premières cultures de l'année ont été mises en place la semaine dernière sous tunnel.

Nous avons commencé par le semis de carottes qui a été recouvert d'une fine couche de terreau de bois ou de compost de champignonnière.



Des arceaux et voile ont été posés afin d'assurer une bonne levée.

Les premières pommes de terre ont été plantées sous tunnel, elles devraient arriver après la mi avril!

Les petits pois plantés la semaine précédente se sont bien implantés et n'ont plus qu'à grimper sur le grillage qui a été posé à côté de chaque rang.



Le premier lot de petits pois plantés début novembre commence à fleurir et n'a pas l'air d'avoir souffert du froid. A suivre...



L'ail et les échalotes plantés en novembre sont en plein développement et devraient arriver tôt en saison.




En fin de semaine dernière, notre voisin Damien, producteur de lait en agriculture biologique est venu livrer le fumier de ses vaches. Il a été aussitôt couvert avec une bâche pour éviter les pertes en azote et potassium en cas de pluie. Le passage de la composteuse (machine qui le brasse) est déjà prévu début mars pour assainir le fumier et le composter en le faisant monter en température.



En pièce jointe le communiqué de presse de la FNAB ( fédération nationale des agriculteurs biologiques) qui peut donner quelques éclairages sur la position des paysans bio face à la crise agricole actuelle!!
 

La société ne peut pas demander aux agriculteurs de financer la transition écologique

Paris, le 26/01/2024. Sur le terrain la colère agricole se maintient. Les inquiétudes sur le revenu et le partage de la valeur nous réunissent. Et pour cause, les démarches de qualité sont parmi les plus impactées par l’inflation et la baisse du pouvoir d’achat. Depuis deux ans les consommateurs se détournent des produits qui promettent la transition environnementale, dont la Bio fait partie. De même, la nouvelle PAC a in fine abouti à une baisse de plus de 50% de la rémunération environnementale des agriculteurs bio. Que ce soit par manque d’argent ou par manque de compréhension, le modèle de transition agricole souhaité par la société n’est pas financé.

On a demandé aux agriculteurs de faire de la qualité, sans penser changement de modèle économique agricole dans la durée

Les paysans engagés dans des démarches de qualité produisent à la fois des denrées alimentaires et des services environnementaux et sanitaires pour la société dans son ensemble. « En tant que paysans bios nous avons été les premiers à nous engager dans une démarche de production qui protège la santé et l’environnement. Nous acceptons la contrainte et la norme, elle fait notre force. Mais nous sommes à un moment où il faut faire des choix, soutenir l’ancien modèle libéral et exportateur ou soutenir le nouveau qui vise à nourrir les français avec des produits qui protègent notre eau, notre climat, notre biodiversité et notre santé. » explique Philippe Camburet, président de la FNAB. Les agriculteurs sont des chefs d’entreprise comme les autres, ils ne peuvent pas porter sur leurs épaules la transition agro-écologique.

La FNAB réitère ses demandes :

 

  • Un plan de soutien à la Bio, à la hauteur des pertes accumulées depuis deux ans, c’est-à-dire 300M€
  • L’affichage d’une vraie volonté de soutenir ces modèles dans la durée avec une PAC ambitieuse sur la Bio
  • Un suivi dédié de l’évolution du revenu des agriculteurs engagés dans des démarches de qualité[1]

 

Il ne faut pas se tromper de cible et garder le cap de la transition écologique !

Il va falloir qu’on s’adapte à produire avec moins d’eau et qu’on accepte de réfléchir aux meilleurs usages de l’eau. Il va falloir qu’on réduise l’usage des produits phytosanitaires qui font de la gestion de la qualité de l’eau potable un gouffre financier pour les collectivités locales. On ne produira rien sans biodiversité. La transition écologique n’est pas une option, elle est une nécessité.

« Nous refuserons tout recul sur la mise en œuvre de cette transition écologique agricole à laquelle nous participons avec conviction depuis des années. Le problème ne vient ni des agences sanitaires, ni des agents de l’office français de la biodiversité, ni des consommateurs, le problème vient d’un refus de penser la politique de la transition agricole en acceptant qu’on doit renoncer à des choses pour en créer de nouvelles » conclut Philippe Camburet, président de la FNAB.

Contact presse : Philippe Camburet 06 77 94 85 19

 

 

[1] Les études Agreste sur les revenus agricoles ne distinguent pas les modes de production – https://agreste.agriculture.gouv.fr/agreste-web/download/publication/publie/Pri2314/Primeur2023-14_Rica2022.pdf